Techniques ostéopathiques utilisées


Techniques craniennes et cranio-sacrées

L’ostéopathe, par son action manuelle, est capable de sentir des tension au niveau du crâne et de la face. Ces tensions (d’origines diverses, à l’origine ou conséquences de sutures bloquées) peuvent générer de différentes manières, localement ou à distance gênes, troubles ou douleurs. L’ostéopathe est également capable de sentir des mouvements spécifiques au niveau du crâne. Ces mouvements respectant un rythme, tout l’art de votre praticien sera d’apprécier la qualité et l’amplitude de ces mouvements.

Rythme que l’on retrouve entre les deux extrémités de votre clonne vertébrale: de l’occiput (os du crâne) au sacrum (os du bassin). Là encore, une baisse, une augmentation, un discordance voire une absence de rythme, pourront générer de différentes manières, localement ou à distance gênes, troubles ou douleurs.


Techniques fonctionnelles

 Il s’agit des techniques faciales très fines. Elles s’appuient sur les fasciæ, ou aponévroses, c’est-à-dire les enveloppes qui permettent notamment le glissement des tissus et organess entre eux (les frictions sont évitées grâce à ces fines membranes).

Grâce à sa sensibilité manuelle, l’ostéopathe peut travailler, par le biais de ces enveloppes, sur toutes les articulations et sur tous les muscles qui s’y attachent. La pratique est alors souvent déroutante pour le patient car l’ostéopathe travaille sur des zones millimétriques avec très peu de degrés, très peu d’amplitude.

En plus, les fasciæ étant entrecroisés depuis les pieds jusqu’à la tête, votre ostéopathe peut donc être amené à se placer à distance de la zone visée par la technique tout en restant efficace dans son traitement.


Techniques structurelles

 Appelés « trusts », ce sont des manipulations dites HVLA (haute vélocité basse amplitude).

Concrètement, l’ostéopathe va amener en douceur l’articulation qu’il souhaite manipuler au maximum de son amplitude, sans forcer. Lorsque l’articulation a atteint ce point, appelée barrière motrice, il va alors effectuer un trust qui va « surprendre » le système nerveux afin de rejoindre la barrière physiologique du patient.

Ce dernier est pris de vitesse et, par action réflexe, la mobilité retrouvée de l’articulation va libérer l’ensemble de la zone, dont les muscles protecteurs, qui étaient douloureux.

Cette manipulation, bien pratiquée est parfaitement indolore. Cependant, beaucoup de gens redoutent ce type de techniques. Il faut pourtant savoir que des études récentes ont montré qu’ alors qu’on compte environ un accident pour un million de manipulations cervicales en ostéopathie, on recense un mort pour 250 000 prises d’anti-inflammatoires…


Techniques d'énergie musculaire

 Ici, on utilise les muscles qui, faisant le lien entre différents segments osseux et donc articulaires, il est possible d’utiliser cette fonction pour corriger ces mêmes structures articulaires en perte de mobilité.

En utilisant une force le plus généralement très faible, il est possible de libérer des articulations sévèrement bloquées.


Techniques viscérales

 L’ostéopathe va ici agir sur les organes thoraciques et digestifs, notamment pour permettre de retrouver un bon fonctionnement général de l’organisme.

En effet, trois zones intéressent l’ostéopathe dans le domaine de l’ostéopathie viscérale :

 le thorax (qui abrite le cœur et les poumons) et la gaine viscérale du cou;

 l’abdomen (dans lequel se trouvent les organes digestifs et les reins) ;

 le petit bassin (dans lequel on retrouve la majeure partie du système uro-génital).

Ces trois régions doivent impérativement fonctionner correctement pour éviter tout trouble local mais aussi et toutes les tensions qui peuvent se répercuter dans l’organisme (notamment au niveau du dos, des membres superieurs, inferieurs)

En plus, les fasciæ étant entrecroisés depuis les pieds jusqu’à la tête, votre ostéopathe peut donc être amené à se placer à distance de la zone visée par la technique tout en restant efficace dans son traitement.


Dry Needling

Le dry needling (aiguilletage à sec en français) est une technique thérapeutique qui consiste à insérer de fines aiguilles dans des points gâchettes myofasciaux (ou ) pour soulager les douleurs musculaires et améliorer la mobilité. Contrairement à l’acupuncture, qui fait partie de la médecine traditionnelle chinoise et s’appuie sur des concepts énergétiques (comme les méridiens), le dry needling est basé sur une approche biomécanique et est principalement utilisé en physiothérapie et médecine sportive.

 

 Comment fonctionne le dry needling ?

Le dry needling cible spécifiquement les points gâchettes : ce sont des zones tendues ou contractées dans les muscles, qui peuvent être palpées sous forme de petites "boules" douloureuses. Ces points peuvent provoquer des douleurs locales ou référées (douleurs ressenties ailleurs que sur le point de tension), une raideur musculaire et parfois des troubles fonctionnels. Les aiguilles, semblables à celles utilisées en acupuncture, sont insérées directement dans ces zones musculaires tendues pour provoquer :

- Un relâchement musculaire par stimulation locale.

- Une amélioration de la circulation sanguine dans la zone traitée, favorisant ainsi la guérison.

- Une réduction de l'inflammation et de la douleur associée au point de tension.

 

L'effet recherché est souvent une réponse contractile locale (souvent appelée "twitch"), suivie d'un relâchement du muscle.

 

Indications du dry needling :

Le dry needling est particulièrement utilisé pour traiter :

- Les douleurs musculo-squelettiques chroniques (comme les douleurs lombaires ou cervicales).

- Les tensions musculaires (notamment après des efforts physiques).

- Les syndromes douloureux myofasciaux.

- Les troubles de la posture ou les déséquilibres musculaires.

- Certaines formes de tendinites ou de bursites associées à des tensions musculaires.

 

Différence entre le dry needling et l'acupuncture :

Bien que les deux techniques utilisent des aiguilles similaires, elles diffèrent fondamentalement dans leur approche :

L’acupuncture s’appuie sur la théorie des méridiens et des flux d'énergie vitale (Qi) pour traiter une large gamme de déséquilibres dans le corps, souvent au-delà des douleurs musculaires.

Le dry needling se concentre spécifiquement sur la libération de tensions musculaires localisées et repose sur une approche scientifique et occidentale de la physiologie musculaire.

 

Efficacité et précautions :

Le dry needling est généralement bien toléré, mais peut provoquer une légère douleur ou une sensation d'inconfort temporaire pendant ou après le traitement, surtout au moment du "twitch" musculaire. Après la séance, les patients peuvent ressentir une légère sensibilité musculaire, un peu comme après un effort physique intense, mais cette sensation disparaît généralement en 24 à 48 heures.

 

Cette méthode est efficace dans le cadre de la prise en charge des douleurs musculaires, mais elle doit être pratiquée par un professionnel formé, comme un kinésithérapeute, pour éviter les risques d'infections ou de lésions involontaires des tissus.

 

En conclusion, le dry needling est une approche moderne et ciblée pour traiter les douleurs musculaires et les tensions via l'insertion d'aiguilles dans des points spécifiques, en complément d'autres thérapies manuelles ou physiques.

N'hésitez pas à prendre RDV pour essayer!!


Autres techniques: Yoga du visage, Ventouses ..